Par V. F.
Créé le 07/06/2011 08:00
De toutes les énergies renouvelables, l'éolien est de loin la plus
contestée. La preuve en a été faite encore il y a quelques jours, où une
réunion publique au Thil-en-Vexin (près d'Etrépagny), consacrée à un projet
d'implantation de cinq éoliennes, a donné lieu à de vives passes d'armes entre
l'assistance et le maire de la commune.
C'est le nouveau dossier auquel devra s'atteler Jean-Pierre Hamon, le
sous-préfet de Bernay, mandaté pour traiter tous les sujets liés aux énergies
renouvelables dans l'Eure.
Depuis 2002, dix-huit projets éoliens (soit l'équivalent d'environ soixante-dix
machines pour une production de 110 MW) sont en cours d'instruction dans le
département. Ils sont « tous plus ou moins ralentis par des recours et des
appels », relève Jean-Pierre Hamon. En attendant Campigny, encore au stade des
fondations, seuls ceux de Roman et de Quittebeuf sont concrétisés (lire par
ailleurs). « Ils sont passés par tous les stades de la concertation,
d'instruction et par les différentes étapes de recours juridiques. L'ensemble
de ces projets a été lancé avant même que Mme la préfète et moi ne prenions nos
fonctions et avant que nous mettions en place un comité de suivi et d'instructions
complémentaires, alors qu'aucune réglementation ne nous l'impose. »
Et l'Eure est très en retard par rapport à sa voisine seino-marine. En effet,
le département de Seine-Maritime dispose de « vingt parcs éoliens en
fonctionnement, soit l'équivalent de 190 MW, avec actuellement une vingtaine de
projets en cours d'instruction ». Mais l'Eure offre un potentiel éolien plus
limité.
Dans la région d'Evreux par exemple, les radars disposés autour de la base
aérienne 105 ou encore les couloirs de vol à basse altitude contraignent
fortement toute velléité d'implantation.
« Il y a aussi des sites paysagers qu'il ne faut pas dénaturer, des bâtiments
historiques de grande valeur à protéger », fait valoir le sous-préfet.
Le schéma régional éolien en cours de constitution devrait permettre de porter
la réflexion sur un territoire élargi. « Mais il faudra que les communautés de
communes intégrées dans ces périmètres par le schéma régional définissent des
zones d'éoliennes. »
Un message qui a encore du mal à passer. Récemment, la communauté de communes
d'Etrépagny a refusé, à une courte majorité, d'intégrer l'éolien à son champ de
compétences.
« C'est un désastre ! »
« Je me demande jusqu'où ira l'absurdité. » Pour Hélène de Vaumas,
présidente de l'association Pour un environnement vivace dans l'Eure, sa nature
et ses territoires (Event 27), nombreuses sont les raisons de se battre contre
tout projet éolien.
« Sur le plan pratique, la quantité d'énergie produite par les éoliennes est
négligeable par rapport à ce qu'elles consomment en électricité thermique.
Ensuite, c'est un gouffre financier pour la France. Cela contrarie les
investissements qu'elle pourrait accorder à d'autres modes de production
d'énergie. Cela nuit à la recherche. »
« Tout l'argent va à l'éolien »
Elle cite à titre d'exemple, « le solaire qui doit progresser dans
l'utilisation de matériaux plus résistants et moins polluants », ou encore « la
géothermie profonde des roches sèches fracturées qui promet un fort potentiel
mais qui peine à se concrétiser ».
Hélène de Vaumas dénonce également la pollution des sols agricoles « par
l'apport de grosses quantités de béton », de l'air « vu la quantité de camions
qui circulent pour construire quatre malheureuses éoliennes », les nuisances
visuelles et sonores, la destruction de la faune et de la flore… « Sans parler
des conséquences néfastes sur la santé tel les que les acouphènes ou le stress
non contrôlé. » Pour Hélène de Vaumas, l'éolien est définitivement « un
véritable désastre. Les hommes ont toujours tenté de dompter le vent mais il
n'est pas maîtrisable. C'est économiquement absurde, anti-écologique et
socialement terrible ».
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Commentaires
Comme j'ai déjà dit précédemment il y a et y aura toujours des histoire de gros sous et d'enveloppe dans ce genre de projet, donc j'ai peur pour le futur de la France pour ce genre de fait...