posté le 10-09-2011 à 20:09:30
Le patron de GDF Suez met en garde contre l'éolien
Le patron de GDF Suez met en garde contre l'éolien
mercredi 08 juin 2011 à 10h15
Pour Gérard Mestrallet, l’opinion publique devrait se méfier
de la séduction excessive qu'exercent les énergies renouvelables. Et de
prendre l’exemple d’une île qui veut passer à l’énergie verte et qui
paierait, du coup, son électricité trois fois…
Gérard Mestrallet, PDG de GDF Suez, a mis en garde mardi à Montréal
contre la séduction excessive qu'exercent sur l'opinion publique les
énergies renouvelables, en soulignant notamment le prix élevé de
l'éolien.
«Ce sont des énergies intermittentes qui nécessiteront de grandes
capacités de réserve, qui reposeront sur le gaz naturel en raison de la
facilité d'utilisation des turbines à gaz», a-t-il assuré au Forum
économique international des Amériques.
Gérard Mestrallet a illustré son propos par l'exemple d'une île
ayant besoin de 1.000 mégawatts pour ses habitants et ses industries :
«L'île veut être verte. Donc, elle construit 1.000 mégawatts
d'éoliennes. C'est très bien, surtout quand il y a du vent, c'est à dire
30 % du temps. Mais comme les consommateurs veulent de l'électricité
tout le temps, il faut construire à côte de ces éoliennes 1.000
mégawatts de turbines à gaz qu'on peut mettre en route comme des
mobylettes quand il n'y a pas de vent et les éteindre quand il y a du
vent.»
Résultat des courses, selon le patron du géant énergétique : «On
paiera trois fois. D'abord, parce qu'il faut construire deux systèmes,
2.000 mégawatts, alors que l'île n'a besoin que de 1.000. Deuxièmement
il faudra subventionner les éoliennes Et troisièmement, les turbines à
gaz vont fonctionner seulement 70 % du temps, donc le coût en capital du
mégawatt/heure sera augmenté à due concurrence.»
Conclusion : «Je pense qu'il faut bien réfléchir avant de vouloir
s'engager trop massivement dans des productions intermittentes de
renouvelables.»